Au Sénégal, mais plus globalement dans toute la région sahélienne, les problèmes d'eau sont de plus en plus préoccupantS pour les populations et les écosystèmes. En effet, cette région est sujette à un régime de précipitations de seulement 3-4 mois suivi d'une période sèche, sans aucune pluie de 8-9 mois.
Dans le cadre de son diagnostic territorial, l'IRHA a localisé des points d'eau déjà existants dans la région du Siné Saloum au Sénégal. Ces derniers, appelés localement "marigots", sont essentiels pour l'abreuvement du bétail mais également pour toute la biodiversité sauvage.
Malheureusement, à cause des chaleurs extrêmes, du vent chaud et du rayonnement intense du soleil, ces marigots s'assèchent très souvent 4-5 mois après la fin de la saison des pluie, forçant les animaux et les populations pastorales à migrer en quête d'eau.
Dans le cadre du projet "A Kop allè no Maagolé (La forêt de la mer)" financé par la Fondation Audemars Piguet, l'IRHA, en partenariat avec l'Océanium Dakar et l'APAF Sénégal, a mis en œuvre le renforcement de ces points d'eau sous le concept du bouli (voir le schéma technique joint). Ce concept est issu d'observation de la nature où la présence de végétation en bordure d'étang permet de limiter l'évaporation de l'eau et donc de pérenniser ces points d'eau.
Le bouli entend créer une végétalisation permanente autour du point d'eau, limitant l'évaporation éolienne (liée au vent chaud soufflant sur la surface de l'eau), générant un micro-climat favorable à l'humidité ambiante (grâce à l'évapotranspiration des végétaux) mais aussi permet aux populations de produire du fourrage essentiel pour leur bétail.
Ainsi, l'action menée par l'IRHA et ses partenaires est essentielle pour stabiliser les points d'eau, protéger la biodiversité et les populations locales.
Schéma technique