Sashmita, Népalaise, 13 ans, 8e année.
Sashmita et sa famille vivent au Népal près de Pokhara. Tous les jours, elle doit se rendre à 6 heures du matin, avant l'école, pour remplir d'eau les bidons à la source qui descend de la montagne, et les ramener dans un panier attaché à son front.
Chaque pots pèsent au moins 15 kg et elle est mince !
Sa communauté n'a pas d'accès direct à l'eau potable, et l'eau utilisée directement depuis la rivière n'est pas d'une qualité satisfaisante. Même si la corvée de fournir de l'eau au quotidien est de sa responsabilité, et est assez difficile, Sashmita est heureuse, car cette année, elle peut aller à l'école. Pourquoi donc?
Parce que son école primaire dispose d'un accès à l'eau potable grâce aux infrastructures de collecte des eaux de pluie que l'IRHA et son partenaire Kanchan Népal ont construits il y a deux ans.
Sashmita aime l'école et étudie bien. Selon l'enseignante et ses camarades, elle est une jeune fille charmante, souriante et très intelligente.
L'année prochaine ce sera une autre histoire. À partir de la neuvième année, elle devra fréquenter une école secondaire qui n'a pas accès à l'eau et qui se trouve plus haut dans la montagne.
A Pokhara, les femmes et les jeunes filles sont chargées de fournir de l'eau à leurs familles. La mère de Sashmita vient d'avoir un petit garçon et n'est plus en état de prendre cette responsabilité. Son père vit dans la ville de Pokhara en tant que travailleur dans le bâtiment, et son grand-père est trop vieux pour porter ce poids jusqu'à leur maison. Même si sa mère va pouvoir aider à nouveau, les conditions se détériorent et il est probable que Sashmita devra quitter son collège.
Ironiquement, il ne serait pas si compliqué d'installer un système de collecte d'eaux pluviales au village et au collège, même dans ces conditions extrêmes. Fournir un accès sûr à l'eau potable aurait un impact positif direct non seulement sur sa propre vie, mais aussi sur celle de sa mère, de ses parents, de ses grands-parents, etc.