Femmes de terre

Au Sénégal comme dans toute l’Afrique Sub-saharienne, les conséquences de la déforestation participent à l’appauvrissement continue des communautés rurales, et à une vulnérabilité croissante des paysans face à l’insécurité alimentaire et à la nécessité de nourrir leurs familles, à la perte progressive de leurs champs (unique outil de travail) et face à la raréfaction des ressources naturelles due aux changement climatique. Or on estime que les petits producteurs agricoles fournissent 80% de notre alimentation et sont pourtant les plus affectés par l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et les moins soutenus par les gouvernements.

Si l’agriculture demeure le principal moteur de la déforestation dans le monde, et il est urgent de favoriser des interactions positives entre l’agriculture, les forêts et la gestion des ressources naturelles et de promouvoir l’agroécologie. A ce titre, les forêts jouent un rôle essentiel dans le cycle de l’eau, la conservation des sols, la séquestration du carbone et la protection des habitats, y compris ceux des pollinisateurs. Selon le dernier rapport de la FAO sur « la Situation des Forêts du Monde de 2016 », pour répondre à la demande mondiale croissante d’aliments et autres produits issus des terres, nous aurons besoin de paysages à forte productivité qui soient gérés de façon durable. Un autre rapport de la FAO en 2017 publié sur le rôle symbiotique des légumineuses pour une agriculture durable, les cultures de couverture et la rotation peuvent contribuer à restaurer la santé des sols.